Si pour Hitler et l'état-major allemand, un débarquement allié ne fait aucun doute, l'incertitude demeure quant au lieu qui sera choisi.
De son côté, le contre-espionnage allié sème le doute grâce à "Fortitude", une vaste opération de manipulation visant à conforter les Allemands dans l'idée que le débarquement aura lieu dans le Pas-de-Calais.(des "armées fantômes" sont créées de toutes pièces le long des côtes britanniques pour tromper l'ennemi sur les intentions des alliés.)
 

Pendant ce temps à BUCKENWALD-DORA les souffrances d'un Saint Romanais 
 

Le camp de Royallieu à Compiègne fut l’un des camps d'internement les plus importants de France. C’est de la gare de Compiègne qu’est parti, le 27 mars 1942, à destination d’Auschwitz, le premier train de déportés quittant le sol français. De ce même quai, 39 autres convois emporteront 40 000 hommes et femmes vers les camps de la mort. Beaucoup ne sont pas revenus. Parmi ces 39 convois, un nous intéresse particulièrement : le convois I172 du 22 Janvier 1944, … c’est celui de Francis RAPP. Parti en direction de Buchenwald, le convoi du 22 janvier 1944 a déporté pas moins de 2005 hommes. Les prisonniers du convoi sont transférés à Dora pour participer à l’effort de guerre allemand. Ils sont affectés dans les usines de fabrication de fusées V1/V2. Parmi les déportés figurent des résistants connus comme le Colonel Frédéric-Henri Manhès, Christian Pineau, Pierre Arrighi, François Boquet ou encore Hugues LIMONTI et moins connus comme Georges ARCHIMBAUD, Francis RAPP et probablement Laurent GIRARD, les frères de combat de Francis RAPP..

Après avoir franchi le portail qui annonce la devise du camp « à chacun son dû » (Jedem das Seine), des sous-officiers SS se jettent sur les détenus, leur lancent des pierres, de l’eau glacée (nous sommes en janvier). Fin janvier 1944 à Buchenwald, Francis portera le N° de Matricule 41776. Il ne restera pas à Buchenwald, rapidement il partira pour Dora à 70km, communément appelé « Le Tunnel de l’Enfer ». Soixante mille (60 000) détenus séjourneront à Dora-Mittelbau, vingt mille (20 000) ne reviendront pas, c’est beaucoup plus que le nombre de tués par les fusées V2 lors des bombardements de Londres.    L’Ordre d’Himmler : « personne ne doit sortir vivant de Dora ». L’histoire de Dora, celle de l’usine du Tunnel et du camp, c’est à la fois une partie de l’histoire des fusées mais aussi l’une des périodes les plus noires de l’exploitation des déportés dans le système concentrationnaire nazi. Dora est l’usine-camp souterraine où la machine de guerre la plus secrète nazie exploite et tourne à plein. Les cadavres partent deux fois par semaine par camions vers le crématoire de Buchenwald, jusqu’à ce que Dora se dote d’un crématoire en septembre 1944. Les détenus vivent jours et nuits sous terre dans les conditions les plus déplorables. Les coups de fouet pleuvent, la faim, le froid, la chaleur, le manque d’hygiène, les poux, les punaise, le typhus s’ajoutent aux maltraitances des bourreaux. Le soir pour nourriture c’est un crouton de pain et un bouillon liquide infecte qu’il faut surveiller pour ne pas qu’il soit volé par un plus affamé que les autres. Ils leurs arrive de faire cuire dans une marmite dérobée, des rats, ou plus rarement les chiens des Kapos. Georges Archimbaud est persuadé avoir vu dans des marmites dépasser des bras…C’était un jour « avec viande ». Les prisonniers dorment sur des planches infectées de vermines. A partir d’Avril 1944, le tunnel principal terminé, Francis sera affecté à l’assemblage des Fusée V2.......   Lire le livre complet sur GénéaPic-Forez.fr

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Pour leurrer les avions d’observation ennemis – que la DCA s’ingénie à manquer - des pseudos navires de débarquement, faits de bric et de broc, encombrent les estuaires, les criques et les ports. Un complexe pétrolier géant – en carton pâte – est construit près de Douvres. Dans les champs, sont disposés quantités de chars… en caoutchouc gonflables. Des véhicules et des canons en contreplaqué s’alignent le long des routes. La nuit, des convois de camions – toujours les mêmes – sillonnent la région en tous sens. Une équipe de techniciens entretient, à l’intention des oreilles allemandes, une activité radio débordante entre des unités aussi virtuelles les unes que les autres.

Le plan « Fortitude » fonctionna au-delà de toutes les espérances. Bien après le 6 juin, Hitler resta persuadé que le débarquement en Normandie était un simple leurre, destiné à lui faire dégarnir les troupes présentes dans le Pas-de-Calais afin que puisse y être lancé, dans un deuxième temps, l’assaut décisif. Ses meilleures unités restèrent donc l’arme au pied jusqu’à la fin juillet, scrutant désespérément un horizon vide, alors que le sort de la guerre se jouait en Normandie.

La campagne de Russie: en route vers Berlin

Les contre-offensives soviétiques sur le front de l'Est d'août 1943 à décembre 1944 avec l'offensive de Crimée. En Mars 1944 l’Armée rouge occupe une partie de la Roumanie. Le 6 mai Les Russes reprennent Sébastopol.
Du 15 Avril au 30 Mai Les Sovietiques préparent l'Opération Bagration visant à nettoyer de toute occupation militaire allemande la  Biélorussie Russie blanche^.